«

»

Oct 28

Rigidité nominale des salaires dans les marchés du travail villageois : Preuves en provenance de l’Inde

avis-sur-les-meilleurs-sites-de-rencontre


Par Supreet Kaur (Université de Californie, Berkeley)
 
Une partie importante de l’explication de la rigidité des salaires nominaux réside dans la perception que les réductions salariales sont injustes et réduisent la productivité des travailleurs. L’étude a présenté à 396 travailleurs agricoles et employeurs de 34 villages de six districts de l’Inde des scénarios sur le comportement de fixation des salaires, et leur a demandé d’évaluer ces comportements comme justes ou injustes sur une échelle de 4 points.
Les résultats suggèrent que les réductions des salaires nominaux violent les normes d’équité. Par exemple, la majorité des répondants ont estimé qu’il était injuste de réduire les salaires nominaux après une poussée du chômage ou pendant une grave sécheresse. En revanche, relativement peu de gens pensaient qu’une réduction des salaires réels était injuste si elle était obtenue par l’inflation. Les répondants ont également exprimé la ferme conviction que les travailleurs diminuent leurs efforts lorsque les normes d’équité ne sont pas respectées.
Les résultats de la recherche indiquent que les salaires réels s’ajustent en fonction des forces du marché et jouent un rôle d’allocation. Mais dans les cas où les rigidités nominales sont contraignantes, ce qui fausse les salaires réels, cela affecte l’emploi. Il en résulte une augmentation du chômage, une plus grande volatilité de l’emploi en raison des cycles d’expansion et d’effondrement, et la possibilité d’imperfections supplémentaires du marché du travail en raison d’une mauvaise répartition de la main-d’œuvre entre les exploitations.
La hausse du chômage résultant de la rigidité des salaires nominaux pourrait être atténuée par des programmes d’emploi anticycliques et par des niveaux d’inflation modestes qui permettent aux salaires réels de s’ajuster de manière à éviter de trop nuire aux travailleurs.
Pour aller au-delà de ces prescriptions politiques de base, il faut se pencher sur les  » fondements microéconomiques  » de la rigidité. Par exemple, une autre étude cosignée par ce chercheur révèle que les travailleurs sont implicitement de connivence, agissant comme des syndicats informels pour maintenir des salaires plancher dans leurs marchés du travail locaux respectifs. Dans ce cas, la rigidité à la baisse est générée par les travailleurs eux-mêmes en tant que sous-produit de leurs tentatives d’extraire davantage de surplus des employeurs.
Trouver un moyen de contourner la rigidité à la baisse des salaires – si cela nuit à la capacité de ces  » syndicats  » informels d’extraire les surplus des employeurs – pourrait aggraver la situation des travailleurs. Bien que cela puisse améliorer l’efficacité, cela peut nuire grandement aux travailleurs qui, autrement, pourraient avoir un faible salaire d’acceptation.
Ces résultats illustrent l’importance de bien comprendre les phénomènes sous-jacents qui sont à l’origine de la rigidité des salaires. Une telle compréhension aiderait à la fois à formuler des politiques ciblées et à préciser quels segments de la population seraient touchés par les interventions politiques.
Article principal
Les marchés du travail salarié quotidien sont omniprésents dans les pays pauvres, fournissant de l’emploi à des centaines de millions de travailleurs en Inde seulement. En examinant la façon dont les salaires nominaux sur ces marchés réagissent à l’évolution de la conjoncture économique, la présente étude met en évidence l’existence d’un ajustement limité à la baisse en cas de choc négatif. Une partie importante de l’explication réside dans la perception que les réductions salariales sont injustes et réduisent la productivité des travailleurs. La hausse du chômage résultant de la rigidité des salaires nominaux pourrait être atténuée par des programmes d’emploi anticycliques et par des niveaux d’inflation modestes qui permettent aux salaires réels de s’ajuster de manière à éviter de trop nuire aux travailleurs.
Les salaires s’ajustent-ils en réponse aux chocs économiques positifs et négatifs ? C’est une question centrale en économie. Lorsqu’il y a des changements dans l’économie, c’est l’ajustement salarial qui facilite la réponse du marché du travail à ces chocs : en se déplaçant de haut en bas, les changements salariaux permettent au marché du travail de se dégager, équilibrant la demande des employeurs avec l’offre de travail des travailleurs.
Mon étude examine si l’ajustement salarial est imparfait, en particulier s’il y a rigidité à la baisse des salaires nominaux. S’il y a des rigidités à la baisse, les salaires peuvent ne pas baisser en cas de chocs négatifs. Cela a un large éventail d’implications potentielles pour le marché du travail et l’économie.
Par exemple, si les salaires restent  » trop élevés  » (c’est-à-dire déformés au-dessus des niveaux de compensation du marché), trop peu de travailleurs seront employés, ce qui entraînera une augmentation du chômage involontaire. Cela peut aggraver l’impact des récessions en augmentant le nombre de mises à pied. Elle peut également aggraver la volatilité du cycle économique, générant des cycles d’expansion et d’effondrement.
Rigidité des salaires sur les marchés du travail journalier occasionnel dans l’Inde rurale
Je teste la rigidité des salaires dans le cadre d’un pays en développement : les marchés du travail journalier occasionnel en Inde rurale. Les marchés du travail salarié quotidien sont omniprésents dans les pays pauvres, servant de canal d’emploi à des centaines de millions de travailleurs rien qu’en Inde. Par exemple, plus de 98 % de la main-d’œuvre salariée dans l’agriculture – la plus importante source d’emploi pour les pauvres du monde – provient de ces marchés du travail occasionnels en Inde.
Un premier coup d’œil sur l’évolution des salaires indique la présence d’une rigidité nominale. Si l’on examine un ensemble de 256 districts en Inde, la figure 1 illustre la répartition des variations des salaires nominaux et réels (la variation en pourcentage du salaire dans un district donné d’une année à l’autre). La distribution des salaires nominaux montre un regroupement à zéro, avec une baisse discontinue à gauche de zéro ; la distribution des salaires réels est plus symétrique.
Il s’agit là de l’approche standard utilisée lors de précédents tests de rigidité des salaires au travail, qui utilisent presque tous des données provenant de pays de l’OCDE : en examinant les distributions des variations salariales, on isole la rigidité des salaires nominaux comme un regroupement à zéro (et une  » masse manquante  » à gauche de zéro).
Cette approche s’est avérée difficile pour deux raisons. La première est que les tendances pourraient simplement refléter une erreur de mesure, comme un biais d’arrondi dans les salaires déclarés. Cela est particulièrement préoccupant dans le cas de l’utilisation de données d’enquête ou de données non administratives, comme le montre la figure 1.
Figure 1 : Distributions des variations des salaires nominaux et réels
Notes :
Plus important encore, dans la mesure où de telles données étayent la rigidité des salaires, elles ne permettent pas de déterminer si les rigidités ont des conséquences réelles sur l’emploi. Par conséquent, il y a peu de preuves directes que la rigidité des salaires affecte réellement l’emploi sur le marché du travail dans quelque contexte que ce soit. Il s’agit d’un problème majeur, car la principale raison pour laquelle nous nous préoccupons de la rigidité des salaires est due à ses effets potentiels sur les niveaux d’emploi.
Ma recherche développe une approche différente pour tester la rigidité des salaires : j’isole les chocs de l’économie qui modifient la demande de main-d’œuvre des employeurs. J’examine ensuite si les salaires s’ajustent à ces chocs (c’est-à-dire si les salaires sont  » collants « ), et les effets qui en découlent sur l’emploi. Holzer et Montgomery (1993) effectuent l’analyse dans cet esprit. Ils supposent que la croissance des ventes reflète les variations de la demande et examinent les corrélations entre la croissance des salaires et de l’emploi et la croissance des ventes aux États-Unis. Ils constatent que les variations salariales sont asymétriques et faibles comparativement aux variations d’emploi.
J’applique cette approche dans le contexte des marchés du travail agricole quotidien occasionnel. Dans ce contexte, la variation locale des précipitations génère des chocs transitoires sur la demande de main-d’œuvre. J’enquête sur les réactions à ces chocs dans plus de 600 districts indiens entre 1956 et 2009. Ma stratégie d’identification repose sur l’hypothèse que les chocs pluviométriques sont transitoires : les pluies de mousson affectent la productivité totale des facteurs (PTF) dans l’année en cours, mais pas directement la PTF dans les années futures. Je valide cette hypothèse directement (ci-dessous).
L’ajustement des salaires est compatible avec les rigidités à la baisse
Premièrement, l’ajustement est asymétrique. Par rapport à l’absence de choc, les salaires nominaux augmentent en réaction à des chocs positifs, mais ne sont pas plus bas en moyenne en période de chocs négatifs.
Deuxièmement, les chocs positifs transitoires génèrent des cliquetis. Lorsqu’un choc positif d’une année est suivi d’un choc non positif l’année suivante, les salaires nominaux ne s’ajustent pas à la baisse – ils sont plus élevés qu’ils ne l’auraient été en l’absence du choc positif transitoire retardé.
Troisièmement, particulièrement compatible avec la rigidité nominale, l’inflation atténue ces distorsions salariales. En présence de rigidités nominales, l’inflation permettra aux salaires réels de s’ajuster à la baisse sans qu’il soit nécessaire de réduire les salaires nominaux : les employeurs peuvent simplement maintenir le salaire nominal au même niveau et l’inflation fera baisser le salaire réel. Étant donné que les chocs pluviométriques locaux n’ont pas d’incidence sur l’inflation, il est possible de déterminer si l’inflation influe sur l’ajustement des salaires réels.
Je constate que lorsque la présence de rigidités nominales, l’inflation permettra aux salaires réels de s’ajuster à la baisse sans qu’il soit nécessaire de réduire les salaires nominaux. Étant donné que les chocs pluviométriques locaux n’affectent pas l’inflation – et ne sont donc pas corrélés à celle-ci -, il est possible de vérifier si l’inflation influe sur l’ajustement des salaires réels. Je constate que lorsque l’inflation est plus élevée, les chocs négatifs sont plus susceptibles d’entraîner une baisse des salaires réels, et les chocs positifs transitoires antérieurs sont moins susceptibles d’avoir des effets persistants sur les salaires. Lorsque l’inflation est supérieure à 6 %, je ne peux pas rejeter le fait que les chocs positifs décalés n’ont aucun impact sur les salaires réels actuels. En revanche, l’inflation n’a pas d’effet différentiel sur l’ajustement à la hausse des salaires réels aux chocs positifs actuels, ce qui est compatible avec les rigidités nominales à la baisse.
Ces résultats appuient l’hypothèse selon laquelle l’inflation  » graisse les roues  » du marché du travail.
Rigidité des salaires et emploi
L’un des avantages de cette approche est qu’elle permet de vérifier si la rigidité des salaires affecte réellement les niveaux d’emploi. Pour établir un test propre à cette fin, je compare les districts qui ont subi des chocs positifs l’année précédente (et qui ont donc hérité d’un salaire supérieur aux niveaux de compensation du marché) à ceux qui ont subi des chocs non positifs l’année précédente (et qui sont donc moins susceptibles de présenter une distorsion salariale à la hausse). Cela permet une comparaison entre les districts qui ont le même niveau de précipitations (PTF) cette année, mais qui diffèrent quant à la rigidité des salaires en raison de leur historique de chocs.
Je trouve que lorsque les rigidités salariales sont liées, cela fausse l’emploi. Plus précisément, si un district subit un choc positif transitoire (et a donc un salaire en dents de scie l’année suivante), l’emploi agricole total est inférieur de 9 % l’année suivante que si le choc positif retardé ne s’était pas produit. l’emploi agricole total est le nombre total de jours ouvriers consacrés au travail agricole – soit sur sa propre terre, soit comme main-d’œuvre salariée sur une autre terre. Cet effet est attribuable à une diminution de l’emploi embauché. En revanche, ces chocs n’ont aucun effet sur l’embauche non agricole.
Dans l’ensemble, cette dynamique de l’emploi est compatible avec les cycles d’expansion et d’effondrement de l’économie villageoise. Ils correspondent également aux observations d’autres contextes selon lesquelles les marchés du travail présentent une volatilité de l’emploi relativement importante et de faibles variations salariales.
Le gros de la baisse de l’emploi après des chocs positifs décalés est supporté par les individus les plus pauvres – les sans-terre et les petits propriétaires terriens – qui sont les principaux fournisseurs de main-d’œuvre agricole engagée. Lorsqu’ils sont rationnés hors du marché du travail externe, les petits propriétaires terriens augmentent l’offre de main-d’œuvre dans leurs propres exploitations.
Ces résultats sont cohérents avec la prédiction selon laquelle le rationnement du travail conduira à un  » chômage déguisé  » et à des échecs de séparation, les petites exploitations utilisant le travail de manière plus intensive dans la production que les grandes exploitations (Singh et al, 1986 ; Benjamin, 1992). Ces résultats sont cohérents avec l’idée que dans une économie où la main-d’œuvre est rationnée, il y aura une mauvaise répartition de la main-d’œuvre entre les entreprises (fermes) d’une même région, ce qui réduira davantage l’efficacité de la production.
Autres influences potentielles sur l’emploi
En présence d’un rationnement, la décision de l’offre de travail d’un ménage ne sera pas séparable de sa décision sur la quantité de travail à utiliser sur sa ferme. Il s’agit là d’une hypothèse importante qui explique pourquoi les petites exploitations ont tendance à utiliser plus de main-d’œuvre par acre et à avoir des rendements par acre plus élevés que les grandes exploitations, phénomène largement documenté dans les pays pauvres (p. ex. Bardhan 1973, Udry 1996). Ces résultats corroborent quelque peu cette hypothèse. Behrman (1999) passe en revue la littérature empirique sur les échecs de séparation.
Ces résultats peuvent-ils s’expliquer par d’autres facteurs que la rigidité des salaires nominaux ? Il y a deux catégories de préoccupations possibles. La première est une violation de l’hypothèse selon laquelle les chocs sont transitoires.
Cela est contredit par les résultats : si les chocs positifs ont des effets positifs persistants l’année suivante (ce qui explique les résultats de l’augmentation des salaires), ils devraient également avoir des effets positifs persistants sur l’emploi ; en revanche, je trouve que leurs effets sur l’emploi sont négatifs – compatibles avec les effets négatifs de la rigidité à la baisse.
De même, le fait que les effets salariaux ne persistent que lorsque l’inflation est faible et se dissipent lorsqu’elle est élevée est également compatible avec la rigidité nominale, et non avec la persistance des chocs affectant la qualité des sols, qui ne devrait pas être affectée par l’inflation.
La deuxième catégorie de préoccupations est que les précipitations affectent l’offre ou la demande de main-d’œuvre par d’autres canaux, tels que la migration ou l’accumulation de capital. Bien que ces explications puissent expliquer une partie de mes constatations, l’ensemble des résultats – salaires, emploi et inflation – est plus conforme à la rigidité à la baisse des salaires nominaux. De plus, dans les analyses complémentaires, je ne trouve aucune preuve à l’appui de ces autres explications.
Les résultats montrent la pertinence des rigidités nominales dans un contexte où peu de contraintes institutionnelles ont été mises en évidence dans la recherche empirique sur la rigidité des salaires. Dans les villages, la législation sur le salaire minimum est largement ignorée et les syndicats formels sont rares (Rosenzweig, 1980, 1988). Les contrats salariaux sont généralement conclus bilatéralement entre les employeurs et les travailleurs et sont de courte durée (généralement un jour), ce qui facilite potentiellement l’adaptation des contrats aux changements des conditions du marché (Dreze et Mukherjee, 1989).
Perceptions d’injustice
De plus en plus de preuves montrent que les réductions des salaires nominaux sont perçues comme injustes, ce qui entraîne une baisse de la productivité des travailleurs. Les réponses individuelles à une gamme de scénarios suggèrent la pertinence des variables nominales (Shafir, Diamond et Tversky, 1997). Les employeurs ont l’impression que les baisses de salaire nominal nuisent au moral des travailleurs, ce qui peut avoir des conséquences sur la productivité du travail (Blinder et Choi 1990 ; Bewley 1999). Voir Fehr, Goette et Zehnder (2009) pour une analyse plus large de la pertinence des préférences en matière d’équité sur les marchés du travail. Si c’est vrai, cela pourrait expliquer pourquoi les employeurs ne peuvent pas réduire les salaires : si cela conduit les travailleurs à réduire l’effort, les employeurs peuvent préférer maintenir les salaires à un niveau plus élevé (et embaucher inefficacement moins de travailleurs) que de réduire les salaires et avoir des travailleurs qui deviennent moins productifs.
A la suite de Kahneman et al (1986), j’ai présenté à 396 ouvriers agricoles et employeurs de 34 villages de six districts des scénarios sur le comportement de fixation des salaires, et leur ai demandé d’évaluer ces comportements comme justes ou injustes sur une échelle de 4 points.
Les résultats suggèrent que les réductions des salaires nominaux violent les normes d’équité. Par exemple, la majorité des répondants ont estimé qu’il était injuste de réduire les salaires nominaux après une poussée du chômage (62 %) ou pendant une grave sécheresse (64 %). En revanche, relativement peu de personnes estimaient qu’une baisse des salaires réels était injuste si elle était obtenue par l’inflation (9 %). Les répondants ont également exprimé la ferme conviction que les travailleurs diminuent leurs efforts lorsque les normes d’équité ne sont pas respectées.
Mes constatations indiquent que, dans ce contexte, les salaires réels s’ajustent souvent en fonction des forces du marché et jouent un rôle d’allocation. Mais dans les cas où les rigidités nominales sont contraignantes, ce qui fausse les salaires réels, cela affecte l’emploi. Il en résulte une augmentation du chômage, une plus grande volatilité de l’emploi en raison des cycles d’expansion et d’effondrement, et la possibilité d’imperfections supplémentaires du marché du travail en raison d’une mauvaise répartition de la main-d’œuvre entre les exploitations.
La politique économique dans un contexte de rigidité des salaires
En raison de ces effets négatifs, l’opinion traditionnelle serait que la politique économique devrait chercher à atténuer la rigidité des salaires. L’un des moyens d’y parvenir pourrait être des niveaux d’inflation modestes – puisque cela annule les effets de la rigidité de l’inflation. Cela permettrait de réduire le nombre de cas où la rigidité se lie, ce qui atténuerait les effets sur l’emploi observés dans les données.
De plus, il suggère des programmes d’emploi anticycliques. Par exemple, l’Inde consacre déjà chaque année d’importantes sommes d’argent à son programme de travail obligatoire, le NREGA (Mahatma Gandhi National Rural Employment Guarantee Act). Il serait judicieux d’augmenter les dépenses pour ce programme et d’autres programmes de soutien similaires les années suivant des chocs positifs et les années de chocs négatifs (sécheresses), puisque les niveaux de chômage seront exacerbés par des rigidités à la baisse ces années-là.
Pour aller au-delà de ces prescriptions politiques de base, il faut se pencher sur les fondements microéconomiques de la rigidité. Par exemple, une étude récente dont j’ai été coauteur (Breza et coll., 2019) révèle que les travailleurs dans ce contexte sont implicitement de connivence, agissant comme des syndicats informels pour maintenir des salaires plancher dans leurs marchés du travail locaux respectifs. Dans ce cas, la rigidité à la baisse est générée par les travailleurs eux-mêmes en tant que sous-produit de leurs tentatives d’extraire davantage de surplus des employeurs.
Cela illustre l’importance de bien comprendre les phénomènes sous-jacents qui sont à l’origine de la rigidité des salaires. Une telle compréhension aiderait à la fois à formuler des politiques ciblées et à préciser quels segments de la population seraient touchés par les interventions politiques.
Cet article résume  » Nominal Wage Rigidity in Village Labor Markets  » de Supreet Kaur, publié dans l’American Economic Review en 2018.
Supreet Kaur est à l’Université de Californie, Berkeley.

Cet article a déjà été publié sur microeconomicinsights.org et est republié ici sous une licence Creative Commons CC BY-ND 4.0.
◊♦◊
Avez-vous lu l’anthologie originale qui a été le catalyseur du projet Avissitederencontre? Achetez ici : Le projet Good Men : De vraies histoires sur les premières lignes de l’homme moderne
Tous les membres Premium ont accès au projet Avissitederencontreavec NO ADS.
Besoin de plus d’informations ? Une liste complète des avantages est disponible ici.
Crédit photo : Pixabayphoto.com

Gratuit en ce moment !

Si vous cherchez un bon site de rencontre gratuit, le site www.JacquieEtMichel-Contact.com, Au Top dans notre classement, est GRATUIT jusqu’au ! Cette promotion exceptionnelle est à durée limitée, profitez en vite avant qu’elle expire ! Ce site vous permettra de faire des rencontres essentiellement coquines et sans lendemain mais vous pourrez aussi y nouer de belles amitiés tendres et durables.

Promo jusqu’au pour vos rencontres gay !

Si vous souhaitez faire des rencontres entre mecs, le site www.ForceGay.com est gratuit jusqu’au Minuit ! Une offre à saisir, que vous cherchiez une rencontre sérieuse ou un simple plan cul !