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Malgré le fait que le VIH n’est plus une condamnation à mort à condition que la personne soit testée et traitée à temps, il existe encore des groupes qui sont très exposés au virus et moins susceptibles d’être traités, et l’un de ces groupes sont certainement les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Indépendamment du fait qu’une communauté de rencontres sur le VIH peut en fait être très bénéfique pour ces hommes parce qu’elle peut les inciter à chercher un traitement, malheureusement tous les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes n’ont pas le luxe d’en faire partie. Ci-dessous, nous discutons des 4 principales raisons pour lesquelles ces hommes sont plus susceptibles de contracter le virus en premier lieu, et pourquoi ils n’obtiennent pas souvent le traitement disponible auprès de leurs fournisseurs de soins de santé.
#1 : Facteurs biologiques
La principale raison pour laquelle les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont plus susceptibles de contracter le VIH est le fait que les rapports sexuels anaux non protégés présentent un risque beaucoup plus élevé que les rapports vaginaux non protégés. Les parois anales sont beaucoup plus minces que les parois vaginales et peuvent être déchirées plus facilement, créant ainsi un point d’entrée pour le virus dans la circulation sanguine. En outre, le fait d’avoir une autre maladie sexuellement transmissible augmente le risque de contracter le VIH, et les taux de MST parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont élevés et sont en hausse depuis 20 ans. Malgré ce facteur biologique, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes hésitent encore à se faire dépister régulièrement, comme le souligne une étude réalisée en 2013 – moins de 55 % d’entre eux subissent régulièrement des tests de dépistage du VIH dans le monde.
#2 : Facteurs comportementaux
Les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes ont souvent plusieurs partenaires sexuels et, malgré le fait qu’ils aiment les rapports occasionnels, ils n’utilisent pas de préservatifs régulièrement. Dans plus de 30 pays à travers le monde, moins de 60 % des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur dernière activité sexuelle anale. Comme ils ne subissent pas de tests de dépistage régulièrement, beaucoup d’hommes gais ne savent pas qu’ils ont contracté le virus et ne prennent aucune mesure pour prévenir la transmission. De plus, la consommation d’alcool et de drogues rend moins probable qu’une personne ait des rapports sexuels non protégés, ce qui augmente le risque d’infection. Les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes adoptent des comportements à haut risque, comme avoir des rapports sexuels en groupe sous l’influence de drogues qui améliorent la performance. Le manque d’inhibitions et de sensibilisation ne se traduit pas seulement par des rapports sexuels non protégés, mais aussi par le fait que bon nombre de ces hommes manquent le délai de 72 heures pour prendre une prophylaxie post-exposition (PPE) après une exposition présumée au VIH.
#3 : Facteurs juridiques
Les comportements homosexuels sont toujours illégaux dans 67 pays du monde, et en Iran, au Soudan, en Arabie saoudite, au Yémen et dans certaines parties du Nigeria et de la Somalie, l’homosexualité est passible de mort. Il n’est pas surprenant que les membres de la communauté LGBTQ dans plusieurs de ces pays fassent tout ce qu’ils peuvent pour cacher leur identité sexuelle, et l’accès aux services de santé offerts à la population générale est hors de question. Plus de 30 pays limitent l’expression de l’identité sexuelle et plus de 40 pays ont des lois qui empêchent les ONG d’offrir des services liés au VIH aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes.
#4 : Facteurs sociaux et culturels
De nombreuses cultures dans le monde désapprouvent fortement les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, tandis que d’autres se battent avec acharnement pour débarrasser les hommes LGBTQ de leurs droits. Ceux qui vivent en Europe occidentale et en Amérique du Nord sont libres d’exercer leurs droits en vertu de la loi, mais ressentent encore la stigmatisation, la discrimination et, dans des cas extrêmes, même la violence. Peu importe où ils vivent, certains hommes gais cachent leur identité sexuelle et, par crainte de discrimination de la part des travailleurs de la santé, ne se font pas tester ou n’ont pas accès aux services liés au VIH autant que les hétérosexuels. Les sentiments d’exclusion des systèmes de soins de santé et d’isolement général rendent la lutte contre le VIH et les questions connexes beaucoup plus difficile.
Photo : Pixabay
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